Police scientifique et Séries télévisées
Aux États-Unis, les médecins légistes n’ont jamais été
aussi populaires qu’aujourd’hui : il y a cinq ans, huit séries policières
figuraient parmi les 20 émissions les plus regardées. « Les
Experts », cette série particulière est vue par pratiquement toute la
population américaine et c’est avec cette série que la plupart se réfèrent. Ces
séries donnent l’impression que les laboratoires médico-légaux fonctionnent
avec des effectifs toujours au complet, un personnel hautement qualifié, une
instrumentation au dernier cri et toutes les ressources nécessaires pour
boucler chaque affaire en un temps record. Le décalage est grand entre cette
image et la réalité.
Des Effets Multiples…
« Les Experts » ont sans aucun doute un effet
sur les activités de la police qui recueille beaucoup plus d’indices, les
inspecteurs de polices qui auraient autrefois ramassé cinq indices sur les lieux
d’un crime en recueillent aujourd’hui entre 50 et 400. Un effet sur les
universités, où certains programmes d’enseignement médico-légal connaissent un
succès sans précédent, effectivement, dans l’Université de Virginie, les
programmes de criminalistique comptaient quatre étudiants de troisième cycle en
l’an 2000, contre plus de 500 quelques années plus tard… Et un effet sur la
charge de travail de plus en plus écrasante des laboratoires, qui n’ont
malheureusement rien des luxueux centres d’analyses présentés à la télévision.
Comme le montrent les séries, un détective ne travaille
pas sur une même investigation, il est attribué de plusieurs crimes simples ou
meurtrières à résoudre, de plus une personne ne peut pas être à la fois un
policier, un inspecteur et un expert légiste, un amalgame que les acteurs
incarnent, car le maintien de ‘ordre, les enquêtes et la médecine légale sont
trois domaine complexe, nécessitant un enseignement, une formation et des
méthodes scientifiques. La presse américaine a commencé, dès 2003, à recueillir
des commentaires soulignant le changement du comportement des jurés
états-uniens. Aujourd’hui ceux-ci demandent souvent que les légistes
fournissent des analyses d’ADN. Ils s’attendent à ce qu’ils voient à la
télévision. De fait, dans le procès de l’acteur Robert Blake, les avocats de la
partie civile ont essayé de persuader le jury en établissant que R. Blake avait
un mobile et avait eu l’occasion de tuer, et ils ont présenté des témoins qui
ont attesté que Blake leur avait demandé de tuer sa femme. Mais personne
n’avait retrouvé de traces de poudre ni de sang, et Robert fut acquitté…Les
femmes sont maintenant majoritaires dans les filières de formation de médecins
légistes aux États-Unis et dans une bonne partie de la profession. Les deux
tiers des cadres des instituts médico-légaux sont encore aujourd’hui des
hommes, mais cette proportion ne manquera pas de décroître avec l’arrivée des
nouvelles générations. La conséquence la plus positive de l’intérêt que
manifeste le public serait une augmentation des investissements consentis à la
recherche en criminalistique.
Avis Personnel : Cette filière d’étude semble être
pleine de choses intéressantes, les gens devraient faire plus la différence
entre la réalité et l’image établi par les séries d’enquêtes policières, ce
n’est pas du tout la réalité, cette image est même loin derrière la vérité…
« Dossier pour La Science », n= 70,
MOHAMED WASIM RAJA
3eme 1
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